L’APPROCHE SYSTEMIQUE

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« Passer de la vision analytique d’un problème à sa vision systémique,

c’est un peu comme passer de la photographie au cinéma en 3D. »

Le choix d’une approche systémique en coaching a un impact sur les points de questionnement et de recadrage du coach, sur sa posture ainsi que sur les outils utilisés par celui-ci pour avancer dans la co-construction de vos solutions. Il est donc important, avant de vous lancer dans cette approche, de bien en comprendre les spécificités.

Voici quelques points qui pourront vous éclairer.

C’est une approche centrée sur le contexte relationnel

La systémique est une approche centrée sur les interactions de la personne avec les individus des différents systèmes auxquels il appartient. Le paradigme systémique suggère une décentration de l’individu isolé pour s’intéresser, avant tout, au contexte relationneldans lequel celui-ci interagit.

Explication détaillée :

« A a fait ça, donc B a réagi ainsi. » : logique de causalité linéaire simple.

L’approche systémique adopte une perspective circulaire de nos interactions, laquelle permet de saisir les dimensions de coresponsabilisation et de coconstruction de chaque évènement. Ainsi on cherchera à comprendre ce qui chez B a pu motiver l’action de A qui a généré la réaction de B, et identifier ce qui peut être modifié dans la manière de B d’interagir avec A pour ne plus générer ce comportement chez A et donc éviter la réaction de B.

Il ne s’agit donc pas d’opérer un changement de B mais de modifier son mode d’interaction avec A, dans ce contexte précis.

De ce fait, on comprend que le modèle systémique est non-déterministenon normatif. Il ne typologise pas.

Exemple : en PCM (Process Com) vous êtes « typologisé » travaillomane etc..

En systémique c’est le contexte qui détermine le mode de fonctionnement de la personne, pas sa nature. Elle peut être travaillomane ici dans ce certain contexte, et pas du tout dans un autre contexte.

C’est une approche stratégique de la résolution de problème

Le/la coach systémicien-ne cherche à s’écarter de la logique de causalité linéaire du client pour la replacer dans une vision plus globale, interactionnelle, afin de mieux percevoir les tenants et aboutissants de la situation. Ainsi, il peut définir une stratégie d’intervention et proposer des manières plus fécondes d’appréhender la problématique. Le/la coach va donc porter un regard particulier sur :

De ce fait, le/la coach adopte une posture active et directe sur l’objectif et sa démarche. Il questionne, recadre et prescrit des tâches afin de progresser dans sa stratégie d’intervention.

C’est une approche minimaliste et centrée sur le paradoxe

Elle est minimaliste, c’est-à-dire qu’on va chercher à faire le minimum pour obtenir le maximum de changement, ce qui est très original, en décomplexifiant le problème. Pour introduire un changement dans un système, il est plus facile d’agir sur l’élément du système qui est le plus loin de son point d’équilibre (homéostasie).

Le/la coach, dans son analyse du contexte, tente donc d’identifier l’élément le plus « facile » à bouger pour générer le changement au sein du système entier (retour à l’homéostasie).

Elle est centrée sur une intervention paradoxale d’arrêt des tentatives de solutions, c’est-à-dire tous les comportements ou pensées, tous les messages envoyés à l’autre ou que le client s’envoie à lui-même pour atteindre son objectif et qui ne fonctionnent pas.

Le/la coach va donc l’amener progressivement, par ses interventions « en sens contraire » de ses tentatives de solutions, à envisager de nouvelles solutions et avancer vers son objectif.

C’est une approche fondamentalement constructiviste

Selon la théorie constructiviste, il existe deux types de réalité :

La théorie du constructivisme considère donc que l’individu est acteur et constructeur de sa réalité. Il lui est donc possible de la modifier lorsque celle-ci n’est pas aidante. En ce sens, c’est l’efficacité de la réalité qu’il faut chercher plus que la vérité.

Le travail du/de la coach consiste, à travers son écoute et son questionnement, à comprendre comment le client se construit sa réalité, et d’évaluer si celle-ci est de nature à mobiliser ses énergies ou au contraire bloque sa progression vers son objectif. Il/elle peut alors, opérer un recadrage, proposant au client un autre point de vue compatible avec les faits mais plus aidant pour lui.

Pour résumer :

Elle est centrée sur une intervention paradoxale, l’arrêt des tentatives de solutions.